11 janv. 2012

Trouver des solutions pour surmonter son bégaiement

Nous sommes au début du mois de janvier, période propice aux bonnes résolutions. Certains d’entre vous se sont peut-être dit : « Cette année, c’est décidé je m’attelle sérieusement au traitement de mon bégaiement ! Je vais lire tous les bouquins que Laurent a mis en ligne, je vais prendre rendez-vous avec un ou plusieurs spécialistes et je vais trouver quelque chose qui me convient et auquel je vais me tenir ! On va voir ce qu’on va voir ! On va voir qui c’est Raoul (ou Lulu) ! Tremble bégaiement : tes jours sont comptés ! »

Pour vous aider à tenir ces excellentes résolutions, je vous ai traduit le témoignage particulièrement inspirant de Bryan, un ancien boxeur qui a décidé à 50 ans « de prendre les choses en main » et d’affronter son adversaire le plus coriace : le bégaiement. Il a donc entrepris une thérapie avec Charlie Healey, un spécialiste américain des troubles du langage qui dirige le service orthophonique de l’Université du Nebraska. Avec lui, Bryan a travaillé à la fois sur sa façon de parler (et de bégayer) et sur les croyances et comportements qu’il avait développés autour du bégaiement.

En quelques mois, il a obtenu des résultats spectaculaires et il nous livre dans ce témoignage les clefs de son succès. Même si tout ce qui a fonctionné pour lui peut ne pas marcher pour vous, vous y trouverez sûrement des sources d’inspiration et de motivation. J’ai moi-même retrouvé dans son parcours des points communs à beaucoup d’"histoires-de-personnes-qui-bégaient-qui-finissent-bien" :

- le ras-le bol et la certitude « qu’il faut que ça change », deux carburants qui allument les moteurs de la fusée,
- la recherche et la sélection d’une méthode ou de techniques qui nous conviennent,
- la rencontre avec un thérapeute avec lequel le courant passe et en qui on a confiance (soulignons au passage que Bryan est particulièrement méritant parce qu’il a réussi à trouver Charlie ;-))
- le changement de sa manière de voir et de vivre le bégaiement. « Avec le temps et grâce à la thérapie, j’ai fini par réaliser que j’étais obnubilé par mon bégaiement. La thérapie m’a réellement aidé à dépasser cela, à ne plus être si critique sur la manière dont je parlais et à ne pas attacher trop d’attention à ma quantité de bégaiements »,
- l’acquisition de quelques techniques « de survie » permettant de se sortir d’un moment prononcé de bégaiement. Détenir ces quelques procédures de sécurité est rassurant. En gros, vous savez que si le parachute ne s’ouvre pas vous avez toujours une manœuvre de secours. Cela vous permet de vous lancer.
- l’entraînement régulier, d’abord seul puis en situation réelle.
- la confiance qui grandit à chaque nouveau succès et la mise en place du cercle vertueux du bégaiement.
- un état d’esprit positif (certitude que cela marchera mais aussi conscience que cela pourra prendre du temps) qui donne la force de persévérer malgré les rechutes et les échecs

Alors, je vous laisse avec Bryan. Bonne lecture et dites-moi ce que vous en pensez !

Laurent


Lien pour télécharger la traduction au format PDF

Ce texte a été publié en octobre 2011 à l’occasion de la 15ème conférence internationale en ligne sur le bégaiement. Cliquez ici pour la version originale "Finding solutions to manage stuttering"



Trouver des solutions pour gérer son bégaiement

par Bryan Melvin et Charlie Healey
Nebraska, Etats-Unis

Dans cet article, vous allez faire la connaissance de Bryan Melvin, 51 ans, qui bégayait depuis sa plus tendre enfance. Ce qui est particulièrement remarquable dans son cas, ce sont les progrès phénoménaux qu'il a fait dans sa parole et ses comportements associés, après seulement 22 heures de thérapie. Bryan a suivi une thérapie pour son bégaiement de février 2010 à avril 2011 dans le service « Parole et Audition » de l’Université du Nebraska-Lincoln (UNL). Son traitement portait sur l'amélioration de ses pensées, attitudes et sentiments aussi bien que sur l'utilisation  de techniques de façonnage de la fluence et de modification du bégaiement. La moitié des séances a été consacrée à des activités de restructuration cognitive.
Bryan n'avait pas suivi d'autre thérapie pour son bégaiement, excepté durant deux ans à l'école élémentaire. A l'approche des 50 ans, il s'est dit qu'il était fatigué d'être gêné par son bégaiement et qu'il était temps de «  prendre les choses en main » et de faire quelque chose. En 2010, il a décidé de commencer une thérapie à l'UNL, après avoir entendu parler de son programme de traitement du bégaiement.
Préalablement au traitement, Bryan a été évalué avec l’échelle d’Erickson S-24 (attitudes vis-à-vis de la communication), l’échelle Willoughby de Sensibilité Socio-Emotionnelle, l’Inventaire des Perceptions du Bégaiement (Perceptions Of Stuttering Inventory), l’Appréciation Globale de l’Expérience du Bégaiement du point de vue du Locuteur (Overall Assessment of the Speaker’s Experience of Stuttering[1]). Sa fréquence de bégaiement a été mesurée pour la lecture et la conversation. Les résultats ont montré que Bryan avait des attitudes hautement négatives sur ses capacités de communication (Erickson S-24 = 24 sur 24) et une sensibilité et anxiété sociale modérées comme le montrait son score de 65 sur l'échelle de Willoughby. Son score PSI était de 36 sur 60 et il avait une évaluation « modérée à sévère » sur le OASES. Sa fréquence de bégaiement était de 3% que ce soit en lecture ou en conversation.
Le 29 avril 2011, Bryan a été évalué selon les mêmes échelles et mesures. Les résultats ont montré des améliorations significatives de toutes les composantes traitées durant la thérapie. En comparant ses scores post et pré-traitement, les données montrent que ses attitudes vis à vis de la communication sont typiques d'une personne qui ne bégaie pas (un score Erickson de 8 sur 24) et sa sensibilité sociale est passée de modérée haute à modérée basse (un score Willoughby score de 42 vs. 65). Son score PSI est désormais de 10 comparé à 36 avant le traitement et son score OASES est passé de « modéré à sévère » à « léger à modéré ». Les tests de lecture et de parole effectués ont montré que la fréquence de bégaiement de Bryan est de moins d’1%.
Compte tenu des progrès substantiels faits par Bryan (par lui-même et grâce à la thérapie) dans une période relativement courte de traitement, nous avons pensé que cela pourrait aider d'autres personnes qui bégaient que Bryan présente ce qu’ont été pour lui clefs du succès pour gérer son bégaiement. La plupart des patients n'améliorent pas leur parole, pensées et  sentiments si rapidement, mais Bryan est un individu à part, avec une énorme autodiscipline et volonté de changer. Cette autodiscipline de Bryan provient en grande partie de son passé de boxeur professionnel et du fait qu'il sait ce qu’est l’entraînement régulier. Bryan et moi sommes conscients que ce qui a fonctionné pour lui peut ne pas marcher pour d'autres personnes qui bégaient mais plusieurs de ses réflexions, succès et échecs pourraient aider des personnes qui débutent une thérapie, ou sont en plein dedans mais ne font pas de progrès, ou sont découragées par de précédentes expériences thérapeutiques. Voici ce que Bryan a à dire.

Charlie Healey


Le témoignage de Bryan
Améliorer ma façon de penser
Cela m'a servi de ne jamais oublier l'importance d’avoir une vision réaliste de son bégaiement. Quand je bégayais, je pensais que j’étais en échec. Grâce à la thérapie, j’ai appris que ce n’était pas la fin du monde et que ça ne devait pas définir ce que j’étais. J’essaie de penser positivement et d’utiliser ce que j’ai appris en thérapie. Néanmoins, je ne suis parvenu à changer que lorsque j'ai atteint le point où j’en avais vraiment marre de mon bégaiement. A ce stade, j’étais sur le plan émotionnel prêt pour le changement. Mais pour continuer à avancer, je ne devais pas recourir à des méthodes qui n’avaient pas fonctionné par le passé. J’avais besoin de nouvelles façons d'aborder ma parole. Si quelque chose semblait fonctionner, je l’essaierais de nouveau. Sinon, je regarderais s’il y avait un autre angle d'approche possible.
Je pense que l’approche utilisée pour changer la manière dont je voyais mon bégaiement est similaire à l'apprentissage du vélo. Quand un enfant apprend à faire du vélo, il pense d'abord à ne pas tomber et à ne pas se faire mal. En se focalisant sur la chute ou les conséquences négatives, on perd de vue le vrai objectif de faire du vélo : maintenir son équilibre. Grâce aux petites roues et à la personne qui vous tient, votre cerveau finit par apprendre à votre corps à rester en équilibre. Progressivement, vous vous débrouillez de mieux en mieux et votre vision du vélo commence à changer. Plus vous en faites, meilleur vous êtes, jusqu’à ce que cela devienne une seconde nature. Vous êtes aussi capable de faire un écart lorsque vous rencontrez des obstacles.
Cette analogie illustre bien ce qu’était mon processus de pensée au début de ma thérapie. Je me focalisais trop sur le fait d’essayer d’être fluent et de ne pas bégayer, c'est-à-dire de ne pas tomber du vélo. J’ai appris rapidement que je devais aussi changer d'autres choses avant de pouvoir parler avec plus de fluence. Je devais changer ma perspective du bégaiement, penser de manière plus positive, être résolu à ne pas abandonner, et m’engager dans le changement. Si une personne qui bégaie se dit : "Mon bégaiement ne va jamais s’arranger", ce mode de pensée négatif va torpiller les changements positifs qui pourraient se produire. C’est là qu’un orthophoniste qui s’y connaît en bégaiement peut être utile.
Au début de ma thérapie, je pensais aussi que lorsque je parlais les gens étaient suspendus à mes lèvres. Avec le temps et grâce à la thérapie, j’ai fini par réaliser que j’étais obnubilé par mon bégaiement. La thérapie m’a réellement aidé à dépasser cela, à ne plus être si critique sur la manière dont je parlais et à ne pas attacher trop d’attention à ma quantité de bégaiements. Il y a eu un autre élément important dans mes progrès : ma connexion spirituelle avec Dieu. Je n'ai jamais perdu de vue que ma foi en Dieu et en moi-même était très importante et au coeur des changements dans mon bégaiement.


Améliorer ma parole – Ma priorité numéro 1
Comme je l’ai dit précédemment, il a fallu que j’atteigne un point où j’en avais réellement assez du bégaiement pour trouver la motivation de travailler dessus. J'en suis finalement arrivé à un stade où il était important pour moi de faire ce qu'il fallait pour changer. Mais je savais également que cela demanderait beaucoup de travail. Cela signifiait que je devais m'impliquer activement dans le traitement qui pouvait mettre mes pensées, sentiments et comportements sur la bonne voie. J'ai aussi attaqué la thérapie en sachant que je vivrais probablement de petites rechutes et des échecs. Parfois, ce que j'essayais pour améliorer ma parole ne marchait pas. Mais je ne pouvais pas abandonner parce que je savais que je devais passer par l'échec avant de connaître le succès. Je voulais que ma parole s'améliore rapidement mais j'étais réaliste et savais que ça ne se passerait pas ainsi. Il fallait que je modifie mes attentes vis à vis de ce que je pouvais accomplir à court et long terme. Bien que nous vivons dans un monde de gratification immédiate, je ne cherchais pas un remède miracle. Je savais que ça pouvait prendre des mois ou même des années pour améliorer ma parole mais c’était très important pour moi d’essayer tout ce qu’on me proposait. J’étais déterminé à travailler dur pour continuer à enchaîner les petits succès. J’ai fait du travail sur ma parole ma priorité de chaque jour.
Améliorer les mécanismes de ma Parole
Durant ma thérapie, on m’a enseigné un certain nombre de techniques pour m’aider à parler de manière plus fluide. Ces techniques étaient utiles mais, comme je l’ai dit plus haut, ma réussite ne passait pas seulement par l'apprentissage du contrôle de mon bégaiement ou l'utilisation de techniques. Je me suis demandé ce que les autres personnes qui bégaient faisaient pour améliorer leur parole. J'en ai parlé à Charlie et il m'a donné le livre «Conseils pour ceux qui bégaient»[2], où l'on trouve les témoignages de personnes ayant réussi à surmonter leur bégaiement. Les 28 histoires que j'ai lues étaient pour la plupart utiles et inspirantes. Un thème revenait de manière récurrente dans l'histoire de chacun : tous, d'une certaine manière, ont appris des techniques permettant de parler plus facilement. Comme les techniques proposées aux personnes qui bégaient sont nombreuses, je devais trouver celles qui marcheraient le mieux pour moi.
Tout d'abord, j'avais besoin d'apprendre tout ce que je pouvais faire pour devenir plus fluent ou réduire la sévérité des bégaiements que j'avais durant une conversation. Charlie et ses étudiants m'ont enseigné comment réaliser des démarrages en douceur, utiliser une phonation plus continue lorsque je parlais, faire des contacts moins forcés sur certains sons (contacts articulatoires légers). J'ai aussi appris à sortir d'un moment de bégaiement ou à l'interrompre. Je me suis exercé à toutes ces techniques autant que je le pouvais. Après la thérapie, j'ai tenu à pratiquer chaque jour mes techniques d'amélioration de la fluence en lisant le journal à voix haute. Je m'exerçais ainsi 10 à 15 minutes matin et soir.
Je pense que cet entraînement quotidien a été la clef de mon succès pour améliorer ma parole. En tant qu'ancien boxeur professionnel, je savais ce que signifiait s'entraîner régulièrement et apprendre les bonnes techniques. S'entraîner à bien boxer est très similaire au dur labeur nécessaire pour parler avec fluence. Je pense souvent à ce que disait Larry Merchant, un commentateur de boxe : « Les bonnes choses arrivent quand vous n'abandonnez pas. » Je n'ai jamais voulu abandonner les techniques qui pouvaient m'aider à mieux contrôler mon bégaiement.
Avec le temps, j'ai découvert que j'étais capable d'utiliser certaines techniques plus efficacement que d'autres. Je me suis donc concentré sur celles qui m'aidaient le plus et j'ai laissé tomber celles que j'utilisais rarement. Les techniques que j’ai retenues ne m'ont pas tout le temps aidé, mais si elles m'aidaient à sortir d’un moment de bégaiement ou à le stopper, ça en valait la peine. J’ai découvert qu’il suffisait d’insister quand les techniques ne fonctionnaient pas aussi bien que je pensais ou que je l'aurais espéré. Mais je ne me suis jamais découragé.
J'ai aussi découvert que je devais faire simple. Plus j’anticipais comment faire quelque chose ou pensais aux techniques durant une conversation, moins elles fonctionnaient. C'était frustrant et j'ai donc arrêté d'essayer de produire une parole parfaite. J'ai aussi essayé de me lancer des défis et recherché les situations de parole pour tester ma capacité à utiliser une technique particulière en dehors du contexte thérapeutique. Je me suis aussi servi de la phrase positive « Je peux le faire, je peux le faire.» Charlie et ses étudiants m'ont poussé à faire de mon mieux mais j'avais aussi un énorme désir de progresser sans leur aide. J'ai découvert que lorsque je rencontrais un succès, je gagnais en confiance dans mes capacités à parler à n'importe qui dans n'importe quelle situation.
Trouver ma solution
Ce qui a marché pour moi peut ne pas marcher pour d’autres. Cependant, si je que j’ai appris sur moi-même grâce à la thérapie peut aider quelqu’un qui bégaie, ce serait génial. Je ne me suis jamais découragé et je n'ai jamais renoncé. J'ai maintenu le cap et ne me suis jamais découragé outre mesure lorsque j'échouais ou faisais des erreurs. Ca a été un processus long et difficile mais j'ai amélioré ma perception de moi-même et de mon bégaiement ainsi que la façon dont je gère ma parole dans de nombreuses situations. Avant la thérapie, j'étais effrayé par le téléphone. Maintenant, j'adore parler au téléphone et passer des appels ! J’aborde chaque situation de parole comme un défi plutôt qu'avec peur, appréhension ou le sentiment que je vais perdre le contrôle de mon bégaiement.
Je vais continuer à travailler encore longtemps sur tous les aspects de ma parole parce je ne me sens pas « guéri ». Il y a des moments où je bégaie toujours mais je ne baisserai jamais ma garde. Je vais continuer la thérapie aussi longtemps que j’aurai besoin d’un moyen pour poursuivre mes progrès mais je réalise aussi que je dois être mon propre orthophoniste.

Bryan

Lien pour télécharger la traduction au format PDF


[1] Selon le Docteur Monfrais-Pfauwadel, le test OASES (qui n’a pas encore de traduction officielle en français) est le meilleur test global sur le bégaiement de l'adulte. Il est basé sur la classification de l'OMS des handicaps de la communication et se place du point de vue du vécu de la personne qui bégaie.

[2] Livre de conseils rédigé par 28 orthophonistes et spécialistes du bégaiement ayant eux-mêmes bégayé. Edition originale par la Stuttering Foundation of America (« advice to those who stutter ») et disponible en français sur  www.goodbye-begaiement.fr.

7 commentaires:

Olivier a dit…

Merci Laurent pour cette chouette traduction ! Personnellement je ne me sens pas en connexion avec dieu ;-) mais cette 'vie de bryan' (sans les monty python) est pleine de bon sens. Faut dire qu'il était bien entouré, après une éval avec les OASES..etc, la totale, la qualité et la quantité

Laurent L. a dit…

Merci Olivier d'avoir de nouveau saisi ton commentaire malgré l'infâme Blogger bouffeur de comm ! Heureux que ce post t'ait plu. Je ne connaissais pas le test OASES et le Dr Monfrais m'a donné quelques explications. Apparemment, comme tu le dis, c'est costaud (100 items) et ça fait référence. Pour la vie de Bryan, merci de l'avoir fait, ça me démangeait !

Anonyme a dit…

Le test OASES, conçu par Scott Yaruss, a été conçu pour évaluer l'évolution du bégaiement durant ou parès une prise en charge du point de vue du patient bègue.
Sa logique est celle de la classification de l'OMS des handicaps de la communication.
Voir le site de l'OMS, c'est téléchargeable en français, et c'est d'une lecture très instructive.
Yaruss présentera ses travaux au VCongrès Mondial cet été.

Autre commentaire.
Personnellement, en clientèle, j'ai toujours trouvé plus facile de prendre en charge les sportifs et les musiciens que les intellectuels..Les deux premières catégories possédent le vrai sens de l'effort sur soi et de la perséverance. En rééducation, il ne suffit pas de comprendre. Il faut adhérer, certes, mais surtout, encore et encore, travailler.

Les jardiniers aussi savent ce que c'est de remettre ainsi "cent fois sur le métier" son ouvrage.

Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel

Laurent L. a dit…

@Marie-Claude : Merci pour ces précisions, Docteur. J'ai en effet déjà lu ce parallèle entre entraînement sportif et assiduité thérapeutique. Walt Manning, qui bégayait et est devenu orthophoniste et une figure de référence dans le monde du bégaiement, explique par exemple comment son passé d'ancien nageur l'a aidé : « Les expériences que j’ai vécues comme nageur au Lycée m’ont enseigné bien plus que je l’avais réalisé à ce moment-là. Je vis combien il était important de pratiquer pendant de longues heures, pas seulement pour apprendre la technique, mais pour que celle-ci fasse partie de vous et que vous deveniez plus confiant en vos capacités. J’ai appris qu’en persistant, on devient capable de s’améliorer et de performer d’une manière qui nous semblait impossible pendant les premières étapes de cet apprentissage. Je suis devenu un nageur plus rapide que je ne l’imaginais et j’ai explosé des records que je ne pensais même pas atteindre. Je crois que ces leçons se sont transposées à mes expériences avec mon élocution. »

Anonyme a dit…

Pourtant Dieu aimerais tellement avoir une connection avec toi;)

Phil a dit…

Merci pour la traduction, très intéressant. Mon gros défaut à toujours été le manque d'assiduité... Cela donne à réfléchir.

Laurent L. a dit…

Ok Philippe, c'est noté. Le prochain post pourra peut-être t'aider... Attention teasing

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