5 juin 2011

Peur de bégayer ? 5 études de cas pour aborder au mieux les situations les plus courantes

J'ai déjà parlé de tous les bénéfices que nous retirons de parler ouvertement de notre bégaiement : allègement de la pression, liberté de travailler nos techniques et meilleure écoute de la part de nos interlocuteurs. Quelqu’un m’a demandé récemment d'aller plus loin en donnant des exemples concrets de phrases pour annoncer son bégaiement (ou sortir son pamplemousse :-)).

Je suis donc parti fureter et j’ai trouvé des témoignages très sympas que, dans mon immense bienveillance, je vais vous faire partager. J’ai sélectionné 5 cas pratiques qui vous permettront d’aborder au mieux des situations relativement courantes (ah bah oui, je ne me moque pas de vous : je vous donne des cas pratiques tirés de la vraie vie et tout et tout…). Les phrases citées ont été utilisées avec succès par d’autres personnes qui bégaient et vous aideront pour :
- vous présenter à un inconnu,
- dévoiler votre bégaiement à quelqu'un que vous connaissez déjà,
- appeler un organisme ou une personne que vous ne connaissez pas,
- vous présenter devant une assemblée,
- aborder quelqu'un qui vous plaît.

Un menu plutôt complet et sympa... Un petit préambule toutefois : le conseil n’est pas de parler de votre bégaiement chaque fois que vous ouvrez la bouche. Cette anecdote rapportée par Ira suffit pour le comprendre :


«Durant un stage thérapeutique, nous sortions en ville pour nous exercer au bégaiement volontaire. Gonflé à bloc, je suis entré dans un cinéma, j’ai marché droit vers le guichet et j’ai dit à la jolie jeune femme qui vendait les places : «Je-Je-Je bé-bé-bé-gaie.» Elle m’a regardé droit dans les yeux et ma répondu : «Ca vous coûtera quand même 3,50 $ !»

Il faut donc vous y résoudre : annoncer votre bégaiement ne vous permettra pas de bénéficier d’un tarif réduit au cinéma, même pour aller voir « Le Discours d’un Roi »... En revanche, vous avez tout intérêt à le faire dans des moments importants comme un entretien d’embauche, un oral d’examen, un appel téléphonique important ou une opération séduction. Cela n’est pas facile à faire mais les résultats sont invariablement bénéfiques, comme en témoignent Jim et Alexandre :

«Cela vous désensibilise, ainsi que votre interlocuteur et, en retour, cela réduit votre tension et vous aide à parler de manière plus fluide. Pour moi, cependant, ça a longtemps été plus facile à dire qu’à faire. Mon frein principal était que, comme la plupart d’entre nous, j’ai grandi dans la croyance que le bégaiement était quelque chose de mal. Même si je suis devenu un expert pour sortir mon bégaiement au grand jour, il y a toujours une petite voix qui hurle dans ma tête: » "ES TU DEVENU FOU ? LE BEGAIEMENT, C’EST MAL ! NE FAIS SURTOUT PAS CA !"
Mais maintenant, je fais état de mon bégaiement chaque fois que je suis dans une situation de prise de parole en public. Cela me vaccine, ainsi que mes interlocuteurs. Les gens réagissent souvent avec nervosité au bégaiement parce qu’au début ils ne savent pas ce qui se passe. C’est particulièrement vrai dans mon cas parce que mon bégaiement se manifeste par des blocages silencieux plutôt que par des répétitions. L’annoncer d’emblée permet à mon auditoire de savoir que si je me fige subitement au milieu d’un mot, il n’y a rien d’anormal : je ne fais que bégayer ! » Jim McClure

Sur le forum du bégaiement, Alexandre fait également les mêmes constats :

« Pour les situations où tu es certain de bégayer, je pense que dire d'emblée que l'on bégaie est vraiment salvateur. Ça permet de se détendre immédiatement et de partir plus en confiance. Tu peux dire une phrase comme : "Je tiens à vous informer que je bégaie un peu en situation de stress". Le RH te dira immanquablement qu'il n'y a pas matière à stresser et sera plus patient si jamais tu bégaies. Ça permet aussi d'éviter les regards ahuris de l'interlocuteur qui se demande ce qu'il se passe quand tu commences à bégayer.

Personnellement, j'ai toujours eu beaucoup de mal à le dire. Mais ça m'a parfois grandement aidé, notamment à ma soutenance de projet de fin d'études devant un public. Le fait de dire que je bégayais m'a complètement déstressé. Du coup, je n'ai quasiment pas bégayé pendant près d'une demi-heure de monologue. » (ci-contre, en exclusivité, une photo prise durant la soutenance d'Alexandre. Ca en jette, non ?)

Pour achever de vous convaincre, voici, à l’inverse, comment cela s’est passé pour Lieven  qui, dans la même situation qu’Alexandre, n’avait pas osé annoncer son bégaiement :

«A la fin de mes études de médecine, il fallait passer un oral auquel assistait un grand nombre d’étudiants. A cette période de ma vie, j’avais élaboré une façon de parler plutôt fluente en présence de mes amis, ils ont donc été très étonnés d’entendre un long silence quand des questions simples m’ont été posées. J’étais complètement bloqué. Le Professeur a réagi à mon visage congestionné en suggérant d’appeler les urgences de l’hôpital, augmentant ainsi le comique de la situation. Une courte lettre à cette personne au début de l’année aurait suffi pour éviter cette scène horrible !» Une courte lettre ou une courte phrase…

Les constats étant posés, je reviens à la question initiale : “Dis Laurent, t’aurais pas des exemples de phrases à nous donner ?” Vous remarquerez que je ne souligne pas que vous êtes une bande d’exploiteurs qui se reposent sur moi pour faire tout le boulot… Non, non, je vais vous apporter les réponses… juste après vous avoir dit ce que j’en retiens :

1. Vous n’avez pas besoin de vous lancer dans de longues explications. Non seulement vous ne vous résumez pas à votre bégaiement mais en plus les autres y attachent beaucoup moins d’importance que vous. Contentez-vous d’être factuel et annoncez la chose très simplement

2. Vous n’avez pas à vous excuser. Le bégaiement n’est pas une faute et encore moins votre faute. C’est un état, point à la ligne.

3. Vous n’annoncez pas la mort de votre grand-mère, juste que vous bégayez. Restez-donc souriant et détendu et n’hésitez pas à recourir à l’humour. C’est vous qui donnez le ton. Si vous semblez gêné, les autres le seront aussi. Si vous en parlez de manière détendue, votre interlocuteur enregsitrera l’information, sera éventuellement enclin à vous poser quelques questions et passera rapidement à autre chose.

Passons maintenant aux cas pratiques :

Cas n° 1 : Vous rencontrez quelqu’un et devez vous présenter.

Vous pouvez, et je le comprends, éprouver quelque réticence à initier la conversation en annonçant de but en blanc votre bégaiement.

Sur le forum neurosemantics, j’ai donc sélectionné le témoignage de Tom qui précise mettre un point d’honneur à ce que ça ne soit pas la première chose qu’il annonce. Voici comment il procède :
« Salut, je m’appelle Tom (ensuite je dis quelque chose sur moi qui n’a rien à voir avec le bégaiement, ainsi ce n’est pas la première chose que je mets en avant). Au fait, je suis une personne qui bégaie et c’est pour cela que je parle comme ça. »
Tom insiste aussi sur l’importance de dire "je parle comme ça " plutôt que "je parle mal ou difficilement" ou autres variantes parce que cela ne porte pas de jugement sur le bégaiement. Il se contente de le reconnaître et de l’annoncer comme un état.

Toutefois, si cet abordage vous semble encore un peu trop direct, vous pouvez attendre le 1er blocage pour le faire, comme l’explique Alexandre :

« Sans dire que tu bégaies, tu peux aussi dire une petite phrase tranquillisatrice lorsque le premier blocage apparait, du style : "Ahh, ça a du mal à sortir ce matin". C'est un peu ce que n'importe quelle personne non bègue ferait dans une situation où elle bafouille. Ca permet d'apaiser, de relâcher la pression et de mieux continuer. »

Même conseil donné par John, membre du forum neurosemantics : "La première fois que vous bloquez, vous pourriez dire quelque chose comme : - Au fait, je voudrais juste mentionner que, des fois, je bégaie et que je suis en train de travailler là-dessus. Il est donc possible que je me batte encore avec certains mots, juste comme je viens de le faire."  Tout cela dit d’une manière parfaitement naturelle en gardant un bon contact visuel. Souvenez-vous de la règle : les gens se comporteront avec vous de la manière dont vous vous comporterez avec vous-même.  En agissant ainsi, vous programmez leur réaction.

Et je vous rappelle que vous n’avez pas besoin d’arborer une mine de croque-mort lorsque vous annoncez votre bégaiement. Vous pouvez même faire un peu d’humour « n’hésitez pas à me poser des questions : seule 1 personne sur 100 bégaie, profitez-en, c’est votre jour de chance ! »


Cas n° 2 : l’annoncer à quelqu’un que vous connaissez déjà

Et oui ! Certaines personnes arrivent si bien à masquer leur bégaiement que leurs proches ne s’en doutent pas. Or, si vous entreprenez une thérapie, vous aurez besoin de la compréhension et du soutien de vos proches. Il va donc falloir leur expliquer. Voici ce que propose Malcolm Fraser, auteur de « Auto-thérapie pour la personne qui bégaie » et fondateur de la « Suttering Foundation of America »:
«Vous pourriez dire à un de vos amis quelque chose comme : - Tu sais que je bégaie et, franchement, j'avais honte de l'avouer; mais il me faut être plus ouvert et franc sur ce problème et je pourrais bien avoir besoin de ton aide." Tout véritable ami appréciera votre franchise et se sentira plus proche de vous.»

Vous pouvez aussi en profiter pour expliquer la méthode que vous avez choisie et comment votre ami peut vous aider.


Cas n° 3 : Vous devez téléphoner à quelqu’un que vous ne connaissez pas

Avec le téléphone, ennemi numéro 1 de la personne qui bégaie, on monte d’un cran dans la difficulté. Là-aussi, la franchise permet d’éviter tout malaise ou incompréhension.

Voici le conseil de Joe qui devait appeler un service après-vente car son ordinateur était en panne. “Je savais que la conversation allait être longue, j’ai donc annoncé immédiatement la couleur en prévenant mon interlocuteur : “Bonjour, j’ai quelques questions à poser mais d’abord je voudrais vous prévenir que je bégaie. Donc ne vous inquiétez pas si vous “entendez” des silences anormalement longs lorsque je parle (j’ai généralement des blocages silencieux)." Le type était cool et m’a répondu d’une voix sympathique : "OK". Le fait de l’annoncer a énormément réduit la tension dans la conversation donc j’essaie d’utiliser cela aussi souvent que possible. Néanmoins, je ne veux pas avoir l’air de m’excuser et je ne dis jamais "Désolé, je bégaie".


Cas n° 4 : vous devez vous présenter devant une assemblée.

Gilles a 27 ans, est prof et enseigne depuis 4 ans. Il a toujours décidé de parler franchement et ouvertement de son problème de parole. Il pense que s’il l’annonce lui-même à ses élèves, ce sera plus difficile ensuite pour eux de l’utiliser contre lui. "Parce que je suis ouvert et honnête sur le sujet et que je n’en fais pas un grand secret, ils ne peuvent pas me chambrer" explique-t-il.

Il demande aussi à ses élèves de l’aider : « Mon bégaiement se manifeste principalement par des blocages sur certains mots. Lorsque cela survient sur un nouveau mot que je doix expliquer, je l’écris au tableau et dis simplement “Voilà le mot. Je ne peux pas le dire, donc vous allez devoir m’aider à le sortir." Radical ! A moins de tomber sur des psychopathes qui éclatent de rire quand un aveugle leur demande de traverser la rue.

Dans les circonstances «extrêmes», vous avez toujours 2 solutions : l’annoncer d’emblée ou attendre le 1er blocage. Quel que soit votre choix, l’humour et l’auto-dérision s’avéreront des armes particulièrement efficaces. Silvano Colombano et Dane Williams n’ont pas hésité à y recourir devant une assemblée.

Silvano est entré illico dans le vif du sujet : «J'étais le dernier d'une longue série d'intervenants à une réunion. J'ai commencé mon discours ainsi : J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que je suis le dernier intervenant, la mauvaise c'est que je suis bègue … Alors qui sait combien de temps ça va prendre !»

De son côté, Dane a attendu le 1er blocage : «J'ai souvent utilisé l'humour pour me sortir d'une situation de parole et pour annoncer mon bégaiement aux autres. J'ai en tête un exemple particulièrement réussi du recours à cette arme. Je suivais un programme de conversion au catholicisme et nous avons commencé la séance par un tour de table où je devais donner mon nom, mon parcours et ma précédente religion. Pour ce dernier point, j'ai bloqué sur le mot «Méthodiste» durant près d'une minute. Finalement, je me suis arrêté et j'ai dit : "Je me convertis parce que je trouve «Catholique» beaucoup plus facile à dire !» et ensuite j'ai sorti le mot que je voulais dire. Cela a eu un effet formidable. J'ai reconnu devant l'ensemble des participants qu'il se passait quelque chose d'anormal, que j'en étais conscient et, le plus important, que l'on pouvait en parler, ce que nous avons d'ailleurs fait.»

Génial, non ?


Cas pratique n° 5 : aborder quelqu'un qui vous plaît.

Je serais un gros hypocrite et vous seriez sacrément frustré si je n’abordais pas ce cas (pour mémoire, j'y avais quand même déjà consacré un article entier). Dans la hiérarchie des situations où l’on ne s’autorise surtout pas à bégayer, celle-ci arrive probablement en tête. Les personnes qui bégaient hésitent généralement à aborder une personne qui leur plait et lorsqu’elles le font, sont souvent obnubilées par le fait de ne pas montrer leur différence. Elles jouent le jeu pas très drôle du « qui bégaie perd », ce qui ne permet pas forcément de se montrer sous son meilleur jour.

Pour les plus débridés, il y a toujours la technique de Christian Clavier qui, dans "Les Bronzés", cite St John Perse les fesses à l'air (détournement d'attention et interprétation d'un personnage, pas mal pour ne pas bégayer) mais, à ma connaissance, personne ne l'a encore testé (si vous l'avez fait n'hésitez pas à témoigner... et à envoyer des photos).

Je vous ai donc trouvé une petite phrase magique, utilisée par Mark, un jeune homme américain. Mark est un petit malin : il a complètement renversé la situation en faisant de son bégaiement non pas un frein mais un moyen original d’entrer en relation. Et surtout, il parvient à créer un contexte où ses éventuels bégaiements seront non seulement compris mais appréciés… Difficile de faire mieux pour enlever toute pression ! Voici comment il s’y prend :  

«Bonjour Mademoiselle, je m’appelle Mark et j’aimerais vraiment faire votre connaissance. Juste une chose : je bégaie… Et plus mon interlocutrice est jolie, plus je bégaie !»

Il est pas champion du monde, lui ?

Laurent


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15 commentaires:

Laurent L. a dit…

Dites-moi si cela vous inspire et n'hésitez pas à partager vos expériences !

O a dit…

C'est qui ce Mark, qui m'a piqué mon idée imparable ?
Sauf qu'il faut rester bégayer, proportionnellement ensuite, mais bon, sinon la fille sera vexée.

Laurent L. a dit…

@Olivier : là tu me mets le doute parce que la citation de Mark est justement la seule pour laquelle je n'arrive pas à retrouver ma source. Si ça se trouve, je te l'ai vraiment piquée ! Au fait, tu confirmes que ça marche ?

Alex&Co a dit…

En tout casn vous faites preuve d'humour et d'optimisme :-) J'ai bien ri... et le conseil de drague, je le garde pour plus tard pour Nathan s'il bégaie toujours. Les personnes bègues ne manquent pas de charme, bien au contraire !

Laurent L. a dit…

Ryme vient justement de laisser un commentaire sur un autre post pour dire qu'elle avait annoncé son bégaiement avant son oral d'examen : "Salut,
En toute exclusivité, j'ai tout le plaisir de t'informer que j'ai bien passé mon oral , je leur ai dit au tout début que j'avais des problèmes de bégaiement et puis j'avais beaucoup moins de pression, j'ai bégayé oui mais peu de fois sur quelques mots et c'est tout.
J'ai même eu la force et le courage de laisser tomber mes notes pour tout improviser .. J'ai surtout dit ce que je voulais dire quand je le voulais et ça n'a pas de prix ..."
C'est le grand rayon de soleil du jour ! J'espère qu'il inspirera et rassurera ceux qui préparent actuellement leurs oraux !

Alexandre a dit…

Je lis ton article quelques jours après sa parution et je suis flatté des citations que tu as choisies pour ton article :) C'est très sympa.

Après ma soutenance, j'avais un sentiment d'euphorie énorme, dans un état à l'image de ton illustration, tellement j'étais fier du super héros que j'avais été, à parler comme ça avec aisance devant un public.

PS : trop fort ce Mark !!!

Laurent L. a dit…

@Alexandre : et surtout un super héros qui avait osé retirer son masque !

redj1290 a dit…

Ahhh Mark il est awesooomme!! Très bon article surtout que je traverse une periode "je veux aborder des filles". Je parle avec des filles et tout, y a pas de soucis, mais avant de leur parler je les ajoute sur facebook. Ca permet de créer un lien déjà mais je veux plus faire comme ca. Je veux aborder une fille dans la rue, cash!!

J'aimerais bien tester l'aproche de Mark mais, vous imaginez si tout se passe bien aucun bloquage? La jolie fille va croire qu'elle est moche :)

Merci pour l'article Laurouné :)

Patrick a dit…

La petite phrase de Mark est un coup de génie !!!

Une fois, pour un entretien de stage, j'ai annoncé immédiatemment mon bégaiement et on en a parlé (comment je le combattais, ce que cela m'apportait - persévérance, goût du challenge, ouverture d'esprit, bref sortez la panoplie). Je crois que, pour une fois, c'est grâce à ce bégaiement (ou plutôt, comment je l'ai présenté) que j'ai eu ce stage (en commerce, qui plus est). ça ne veut pas dire que ça marche toujours, mais si on l'utilise à notre avantage, ça peut même faire la différence...

Laurent L. a dit…

@Patrick : merci pour ton témoignage.
Et un fan de plus pour Mark (ou Olivier :-))! Si on lui dédiait une page Facebook ?

ana a dit…

si la jolie demoiselle vous met (malheureusement!) trop à l'aise et que vous ne bégayez pas... pourquoi ne pas en profiter pour tester le bégaiement volontaire? lol

Jérôme L. a dit…

Je suis d'accord avec toi Alex&Co ,les bègues ne manquent pas de charme, quelques ex et ma copine trouve que "c'est mignion". Pas très gratifiant mais c'est déja ça!

(champion Mark!!)

Debolabeille a dit…

Et dire que j'avais loupé cet article... tsstsstss...

J'aime particulièrement la phrase de Silvano, pleine d'humour :-) A réutiliser!

Quand il s'agit de le dire à quelqu'un que je ne connais pas, au téléphone par exemple, je le dis souvent sur le ton de l'humour : " Je bégaye, donc je vais mettre un peu plus de temps, mais je vous promets qu'on va y arriver!" (avec le sourire, parce qu'au téléphone, quelqu'un qui sourit, cela s'entend !)
Et là, souvent, j'ai l'impression de sentir la personne à l'autre bout du fil se "relacher" et elle me dit souvent : "mais j'ai tout mon temps, allez y."

Pour aborder quelqu'un qui me plait, tout comme quand je me présente à quelqu'un que je ne connais pas (qui ne me plait pas obligatoirement ;-) ), ce n'est pas quelque chose que je vais glisser dans les premières phrases mais plutôt un thème qui va découler de la conversation (que j'aurai quelque peu orientée). A ce moment là, je vais mettre en avant le fait que je suis déléguée Paris pour l'APB, que je suis modératrice sur PDB, etc... A partir de là, l'image que je renvoie est plutôt positive et je dis aisément que je bégaye.

D'ailleurs, on s'en fait toute une montagne, mais au final, je n'ai jamais vu personne partir en courant quand je lui ai dit que je bégayais ;-)

Pour conclure, Laurent, tu nous as encore régalés avec cet article ! :-)

Laurent L. a dit…

Merci Ana, Jérôme et Debo pour vos commentaires. Retour de vacances aujourd'hui ! Mais le prochain post attendra encore un peu !

Unknown a dit…

Vos conseil vont beaucoup m'aider

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