«Pendant des années, j'ai baissé volontairement la voix dans certaines situations. Par exemple, si je parlais au téléphone et que quelqu'un s'approchait, je me mettais à parler plus bas. Je faisais cela parce que je ne voulais pas que cette personne m'entende, juste au cas où j'aurais pu bloquer.
Je parlais également automatiquement plus bas quand j'achetais un billet à un guichet de gare, quand je m'adressais à un employé de banque ou demandais un renseignement, lorsque je sentais que d'autres personnes pouvaient entendre la conversation. C'était devenu une habitude...
Quand j'ai été pour la première fois encouragé à projeter ma voix, cela a été une réelle libération. Jusqu'à présent, je me retenais et avais l'impression de conduire avec le frein à main. Desserrer le frein a eu pour effet d'accroître en très peu de temps ma puissance, mon énergie et ma confiance.
J'ai pu mettre cette voix plus puissante à l'épreuve quand j'ai traversé l'Atlantique en Août 2000 pour sensibiliser au bégaiement les habitants de Caroline du Nord et du Nevada.
Un après-midi, je me suis retrouvé au bureau d'accueil d'une des principales chaînes de télévision de San Francisco. Personne n'était disponible pour me recevoir et j'ai donc été obligé de raconter mon histoire en utilisant le téléphone interne. Celui-ci se trouvait au coeur de l'espace d'attente, où au moins 30 personnes étaient rassemblées.
Au début, j'ai trouvé cela plutôt déstabilisant. J’ai donc décidé de « pousser les décibels ». Cela m'a mis dans une excellente disposition et au fur et à mesure, je suis devenu de moins en moins conscient de mon « auditoire »..
Quand j'ai raccroché, après 15 minutes d'appel, plusieurs personnes se sont approchées de moi pour exprimer leur intérêt pour mon séjour aux Etats-Unis et m'ont souhaité beaucoup de succès. A l'évidence, la conversation avait été entendue par tout le monde et il m'a semblé que je pouvais me féliciter d'avoir projeté ma voix et m'être laissé aller. :-)
J'ai répété cet exercice en de nombreuses occasions au cours des semaines suivantes (dans d'autres TV, radios ou journaux). Cela m'a fait perdre toutes mes inhibitions liées à la prise de parole dans de telles circonstances. J'ai vu cela comme une preuve de plus que l'exposition régulière à des « défis » aide à surmonter ses peurs.
J'ai aussi utilisé la projection de voix pour la prise de parole en public. Quand j'ai commencé cette activité, j'ai découvert que parler plus fort aidait à combattre le trac. Cela m'a valu également des commentaires très positifs de la part du public et des juges dans des concours de discours.
Dans les assemblées à qui je m'adresse, il y a souvent des personnes d'âge mûr, dont certaines ont quelques problèmes d'audition. Or, je tiens toujours à terminer mes interventions par une séance de questions/réponses.
Récemment, je n'ai pas pu m'empêcher de glousser intérieurement quand une charmante vieille dame a levé la main et dit : "Je suis dure d'oreille et membre de ce club depuis 30 ans. Eh bien, c'est la première fois que j'ai entendu chaque mot prononcé par l'orateur !" :-)
Depuis, ce même sentiment a été exprimé en de maintes occasions.
J'ai trouvé immensément utile de parler fort, en particulier dans les situations que j'appréhendais le plus. Je peux aussi témoigner que beaucoup d'autres personnes ont été transformées simplement en haussant le ton.
Alors, allez-y : FAITES VOUS ENTENDRE ! :-)
Alan »
Ce témoignage est celui d'Alan Badmington, mon ancien bègue préféré. Je suis ravi qu'il l'ait fait parce que cela me permet d’introduire idéalement ce post sur les vertus du « parler fort ». Comme il l'explique, augmenter le son semble être une piste intéressante et efficace pour les personnes qui bégaient. Alors que certains seraient plutôt tentés de baisser la voix pour ne pas faire entendre leur bégaiement, parler fort permettrait d’être dans un contexte mécanique et psychologique propice à la fluidité. Vous verrez en effet que cela ne fonctionne pas seulement pour la prise de parole en public mais aussi dans les situations de la vie courante.
J’ai donc décidé de faire des recherches sur le sujet (je suis même allé jusqu’à prendre un cours de chant, admirez mon dévouement) pour vous donner les réponses à trois questions :
- Comment faire pour augmenter son volume sonore ?
- Est-ce que ça ne va pas gêner les personnes qui m’écoutent ?
- Est-ce que ça marche vraiment ?
Comment faire ?
J'ai découvert quelque chose d'amusant : il n’est pas nécessaire de hurler ou de forcer pour monter le son. Vous pouvez facilement augmenter le volume sonore de votre voix sans effort et de manière confortable en apprenant à :
- la faire mieux sonner ou plutôt résonner,
- la projeter.
Commençons par la résonnance. Utiliser les résonateurs naturels de votre corps permet d’avoir une voix parfaitement audible et « pleine » sans être obligé de forcer et donc sans se fatiguer.
La voix est certes produite par les cordes vocales mais elle est amplifiée par notre “caisse” de résonance (ou de vibration) composée de la poitrine, de la gorge, de la bouche et des cavités nasales. C’est le principe de la guitare : vous pincez les cordes et leur vibration est propagée et amplifiée par la caisse en bois mais aussi par le manche.
Ce que j’ignorais c’est que le « masque facial », c'est-à-dire la zone située autour des lèvres et du nez joue un rôle essentiel. Pour avoir une belle voix et la projeter sans effort, vous devez donc concentrer votre voix dans ce masque facial, en mêlant les résonateurs oraux et nasaux. Le Dr. Morton Cooper, phoniatre, dit que le moyen le plus simple de trouver son masque facial est d’utiliser le « hum ». Les bonzes tibétains adorent faire ça. Et personne ne connaît un bonze tibétain qui bégaie, on est bien d’accord. C’est donc bien la preuve que ça marche ! Ah ! Ah ! Vous voyez, ce blog s’appuie de plus en plus sur des bases scientifiques indiscutables.
Ce que j’ignorais c’est que le « masque facial », c'est-à-dire la zone située autour des lèvres et du nez joue un rôle essentiel. Pour avoir une belle voix et la projeter sans effort, vous devez donc concentrer votre voix dans ce masque facial, en mêlant les résonateurs oraux et nasaux. Le Dr. Morton Cooper, phoniatre, dit que le moyen le plus simple de trouver son masque facial est d’utiliser le « hum ». Les bonzes tibétains adorent faire ça. Et personne ne connaît un bonze tibétain qui bégaie, on est bien d’accord. C’est donc bien la preuve que ça marche ! Ah ! Ah ! Vous voyez, ce blog s’appuie de plus en plus sur des bases scientifiques indiscutables.
Alors, essayez de faire votre moine tibétain : HUMMMMMMMM. Bien. Maintenant exercez-vous à alterner les hummm et la parole. HUMMMMMJe m’appelle Barack… HUMMMMJ’adore le blog de Laurent. HUMMMFaudra que je l’invite un jour à la Maison Blanche… Etc. Amusez-vous en le faisant. Pratiquez le « humm et parle » tout au long de la journée.
Ce petit exercice doit vous permettre de trouver votre « note centrale », celle qui met tout votre corps en vibration.
Une fois que vous avez saisi à quoi ressemble une voix qui résonne, vous pouvez abandonner le hum et sentir la vibration de vos mots dans le masque facial.
Une fois que vous avez saisi à quoi ressemble une voix qui résonne, vous pouvez abandonner le hum et sentir la vibration de vos mots dans le masque facial.
Maintenant que vous savez comment faire résonner votre voix, vous devez apprendre à la projeter, c’est à dire à l’envoyer sans effort à l’autre bout de la pièce.
Pour bien projeter votre voix, rappelez-vous ce principe : votre force ne dépend pas de la bouche ou de la gorge, mais de vos poumons. En d’autres termes, lorsque les gens hurlent jusqu’à ce que leur gorge leur fasse mal et qu’ils ne puissent plus parler, ils utilisent leur voix de gorge (juste en entrechoquant leurs cordes vocales) et ils n’utilisent pas l’appui de l’air qu’ils pourraient avoir pour une voix forte et pleine.
Lorsque vous parlez, une astuce simple consiste à projeter votre voix sur le mur derrière la tête de votre interlocuteur. Si vous le faites vraiment bien, le son va rebondir sur le mur et venir lui masser la nuque, ce qui est très agréable (non, je déconne…).
Oui mais, me direz-vous, on n’a pas toujours un mur à sa disposition. Et s’il y en a un, ce n’est pas forcément facile de manœuvrer pour amener son interlocuteur devant lui. S’il y a une remarque qui ne me dérange pas du tout, c’est bien celle-ci parce qu’elle me permet de dégainer ma deuxième astuce. Choisissez une cible à environ 10 mètres et envoyez votre voix frapper ce point éloigné. Vous serez surpris de voir la puissance de votre voix et combien elle porte loin.
Ce ne sont là que quelques pistes, issues de mes lectures. Si vous êtes convaincu, je vous conseille fortement de prendre des cours de chant. Je l’ai fait récemment et c’était très intéressant. Votre professeur vous enseignera des exercices qui vous aideront à travailler votre posture, votre « résonance » et votre volume sonore.
Vous pouvez également vous procurer le livre "Trouver sa voix" de Louis-Jacques Rondeleux (merci à Christine pour le conseil), qui permet de travailler sa respiration « dans le bon sens » (souffler en serrant les abdos et en se grandissant, puis relâcher pour laisser entrer l'air en se tassant un peu, l'effort se faisant sur l'expiration et non sur la prise d'air) et la résonance de la voix parlée. il y a un troisième chapitre qui est plus sur la voix chantée pour ceux qui veulent la travailler.
La question qui tue : « Est-ce que je ne vais pas soûler les personnes qui m’écoutent ? »
En effet, vous pouvez craindre de parler TROP fort et de passer pour le gueulard de service, celui qui est pénible à écouter non parce qu’il bégaie mais parce qu’il aboie.
Et bien, figurez-vous que non.
Si vous avez l’impression de parler fort et d’agresser, ce ne sera pas la perception des autres. John Harrison (auteur de « Redéfinir le Bégaiement ») appelle cela la dissonance cognitive, c'est-à-dire la différence entre la manière dont nous nous voyons et celle dont les autres nous perçoivent.
John anime des ateliers de prise de parole en public où il se livre à un exercice assez fascinant. Je lui laisse la parole :
« J'invite une dame à la voix douce à faire une courte intervention mais avec une voix QUATRE fois plus forte que celle qu'elle utilise d'habitude. Elle s'exécute et quand je lui demande comment elle a vécu cette expérience, elle répond qu'elle a eu l'impression de crier... à un niveau de 9 sur une échelle de 1 à 10. Je demande alors à l'auditoire leur ressenti. En général, les gens évaluent son intensité à un niveau de 5 à 6. Mais ce qui la surprend réellement, ce sont les adjectifs qu'ils utilisent pour la décrire : forte, puissante, affirmée, confiante, etc."
Cet exercice est particulièrement recommandé si vous avez du mal à « vous lâcher ». Comme l'a expliqué Alan dans son témoignage, cela peut même être vécu comme une véritable libération. Je sais que cela peut paraître bizarre mais c'est plus difficile de se « retenir » si vous laissez "sortir" votre voix, ce qu'Alan appelait « pousser les décibels ».
Et puis réfléchissez : avez-vous déjà entendu une assistance se plaindre que l’orateur parlait trop fort ? Non, n’est-ce pas ? Au contraire, il n’est pas rare d’entendre : « plus fort ! On n'entend rien ! »
Et là vous allez me dire : « Oui mais moi je n'ai pas de club de prise de parole en public pour m'entraîner. Alors t'es bien gentil, Laurent, mais comment je fais ? »
Merci beaucoup Olivier pour cette question qui est pertinente et ne me gêne pas du tout. Dans ce cas, c'est très simple : utilise un camescope, ta webcam ou la caméra de ton téléphone et filme-toi !
« Bah oui mais je ne sais pas quoi dire ! » Ok, Cédric, alors filme-toi en train de lire en essayant de parler deux fois plus fort que d'habitude. Ensuite essaye de parler QUATRE fois plus fort.
Après cet exercice, écoutez votre enregistrement. Si vous êtes comme tout le monde, vous allez découvrir que vous ne parlez pas TRES FORT mais avec clarté, assurance et même passion. Essayez et constatez par vous-mêmes.
Et ça marche vraiment dans la vraie vie ?
Non pas du tout, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai fait un article de 5 pages là-dessus.
Sérieusement, après celui d’Alan, voici trois autres témoignages qui vous encourageront à monter le son.
Commençons par celui de Jeff :
« Ce matin, j'ai passé trois coups de téléphone en utilisant la technique du « PARLER FORT » et c'était vraiment intéressant.
Je n'ai probablement pas crié mais j'ai délibérément augmenté le volume d'au moins 2 ou 3 fois à ce que je fais d'habitude et c'était impressionnant. Une sensation complètement différente, avec beaucoup moins de blocages et une fluence accrue. Comme si je me disais "Bon dieu ! Tu as le droit de parler et de ne pas te terrer dans la peur et le pressentiment." Quand vous affrontez vos peurs tête haute, quelque chose change. »
De son côté, Darren l’a expérimenté pour une situation classique et redoutée par les personnes qui bégaient :
« L’un de mes fréquents scénarios de blocage est la commande d’un café. Je l’ai fait un nombre incalculable de fois mais je bloque toujours sur des mots simples, en particulier mon nom.
Quoiqu’il en soit, j’ai décidé l’autre jour de commencer à expérimenter un état d’esprit différent lorsque je parle. L’un de ces changements a été simple mais plus bénéfique que je ne le pensais. J’ai réalisé que lorsque je parle de manière fluide et confiante, ma voix a tendance a être plus forte. Et lorsque je me retiens, au point que parfois les phrases s’arrêtent en plein milieu, le volume de ma parole tend à être plus faible.
J’ai donc décidé de voir ce qui se passerait si j’essayais simplement de parler plus fort. Mon hypothèse était que parler avec l’une des caractéristiques de ma voix fluide et confiante pourrait faire venir ce type de parole (je sais que c’est un principe bien connu en psychologie. C’est une des raisons pour lesquelles demander de sourire et rire à des personnes dépressives, même si elles font semblant au début, leur apporte au final des changements réellement positifs dans leurs émotions)
Donc qu’est-il arrivé hier ? Je suis allé commander exactement la même chose à la personne devant laquelle j’avais lamentablement bloqué la semaine dernière. Sauf que, cette fois, je suis entré dans la salle comme si j’en étais le propriétaire. J’ai commencé avec un « bonjour » bien sonore (en visant le double de mon volume « de confort »), et avant de m’en rendre compte, j’avais passé parfaitement l’obstacle. C’était bon !
Juste après ça, j’ai eu un examen oral à mon cours de langue – où j’étais littéralement « jugé sur ma parole", un scénario pour le moins stressant. Quand mon tour est arrivé, je suis entré dans la pièce avec mon « bonjour » bien sonore et en disant quelque chose sur le fait d’être un peu en avance et j’ai ensuite réussi l'épreuve dix fois mieux qu’il y a un mois.
Après ce test, je suis allé dans un autre café pour m’exercer un peu et sortir la même chose. Sauf que là, après avoir annoncé ma présence avec assurance et passé ma commande, je me suis retrouvé en train de discuter avec la serveuse.
Alors comment l’interpréter? Je pense qu’en adoptant consciemment l’une des caractéristiques de « mon moi qui ne se retient pas », je dupe mon subconscient en devenant réellement cette personne (ou plus précisément en laissant cette personne voir la lumière du jour). Parce que ce n’est pas juste « j’ai parlé plus fort et donc avec plus de fluidité », j’ai remarqué que lorsque je parle plus fort, il y a plus d’émotion dans ma voix, j’implique plus mon interlocuteur, je vais plus loin dans une conversation que j’en avais l’intention, et surtout c’était une expérience plus « connectée » moins retenue. Ce n’était pas juste le volume de ma parole qui avait changé – c’était celui de ma connexion émotionnelle avec mes interlocuteurs. »
Je vais faire en sorte de m’en souvenir jusqu’à ce que cela devienne une seconde nature. Je pense vraiment que je tiens quelque chose, là. »
Waoh ! Ca donne envie, non ? Bon ok, Darren est depuis devenu accro à la caféine et ne dort plus que trois heures par nuit, mais quand même !
Marcelo, une autre personne qui bégaie, confirme que ça fonctionne :
« C’est marrant, j’ai fait la même expérience hier. Je bloque toujours quand je demande un café mais là je me suis dit « Bien, voyons voir ce qui arrive si je parle plus fort et avec davantage d’expression corporelle ». Et devinez quoi ? Oui ! Ca marche ! J’ai pu sortir sans problème « un café court, s’il vous plaît.»
Ces témoignages vous montrent une chose : parler fort est un moyen efficace pour se laisser aller et s’exprimer pleinement. Une sensation aussi grisante que respirer à pleins poumons face au large. A propos de large, cette expérience rappelle celle du fameux orateur bègue Démosthène qui déclamait ses discours sur la plage, en essayant de surmonter le bruit des vagues.
Hausser le ton, donner de la voix, faire entendre sa voix, se faire entendre, avoir le verbe haut... Autant d'expressions qui associent l'affirmation de soi à celui de sa voix.
Augmenter son volume sonore est donc un excellent moyen de briser ce comportement de retenue qui nous caractérise souvent. C'est une traduction physique et au premier degré de notre volonté de « faire entendre notre voix ». Et comme le souligne Darren, physique et psychique sont intimement liés. Parler fort est donc un outil parfait de lutte contre le bégaiement : il agit à la fois sur l'aspect mécanique de votre parole et sur votre état d’esprit.
Bien sûr, ceci ne sera pas suffisant pour surmonter votre bégaiement. C'est juste une flèche supplémentaire dans votre carquois (j'adore ce mot) qui doit commencer à être maintenant bien rempli.
Essayez et dites-moi ce que vous en pensez.
Non, je dis : ESSAYEZ ET DITES MOI CE QUE VOUS EN PENSEZ !
Laurent
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5 commentaires:
Merci pour cet article, top, comme à l'accoutumée
!
Merci Hélène !
Je pense que c'est ton meilleur article, Laurent, celui qui pourrait se révéler le plus efficace, c'est LA méthode pour trouver la fluidité parce qu'elle agit sur l'esprit en agissant sur le physique, TRES intelligent !
Ça rejoint d'ailleurs plus ou moins ce que j'avais déjà dit une fois: parler avec une voix grave, une voix qui résonne.
Charlie.
Euh, Laurent, vous vous souvenez de ce que Meg Ryan est en train de faire dans cette scène ?
Certes, c'est allégorique. Etre compris, être à l'aise avec sa parole, être fluide, être confiant en soi, c'est totalement jubilatoire.....
Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel
Merci Charlie !
Marie-Claude : oui je m'en souviens très bien : elle exprime ce qu'elle veut expliquer, sans retenue et sans se soucier du regard de l'autre :-)
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