7 sept. 2012

"Des fois, je bégaie" : lettre aux enseignants.

Chère maîtresse, cher maître, cher professeur,

On vous a demandé de lire ce qui suit parce que vous avez dans votre classe un enfant qui bégaie. Le bégaiement change d’un moment à l’autre et est différent pour chaque enfant. C’est ce qui le rend difficile à appréhender. Il est tout à fait possible que le bégaiement de cet enfant ne soit pas un problème pour vous ou pour les autres enfants. Mais il est aussi possible que les autres enfants réagissent au bégaiement et que vous-même ne soyez pas toujours sûr de la meilleure manière de traiter ce problème.

Les enseignants se posent généralement beaucoup de questions…

• Est-ce que je peux être d’une quelconque aide ?
• Est-ce que je dois faire lire l’enfant à voix haute ?
• Est-ce que je dois parler du bégaiement avec l’enfant ?
• Est-ce que je dois en discuter avec la classe ?
• Est-ce que je dois ignorer le bégaiement ?
• Est-ce que je dois regarder l’enfant lorsqu’il bégaie ou au contraire détourner les yeux ?

Toutes ces questions sont légitimes. Les réponses diffèrent pour chaque enfant qui bégaie. Vous pouvez commencer par demander si l’enfant est suivi par un spécialiste et, si oui, contacter celui-ci pour savoir ce que vous pouvez ou devez faire. Il est souvent possible d’établir un plan permettant d’aider efficacement l’enfant à s’en sortir dans les situations scolaires.

La plupart des enfants détestent être traités à part et étiquetés comme différents des autres. Alors assurez-vous que l’enfant qui bégaie n’a pas certains privilèges ou n’est pas exclu de certaines activités de la classe. Si le bégaiement est sévère, il est conseillé de prendre l’enfant à part et d’aborder ouvertement le problème. Certains enfants apprécieront cela et se sentiront soulagés. D’autres refuseront d’en discuter. Le mieux est de respecter cela et de ne pas forcer l’enfant.

Le bégaiement est aussi dur pour lui que pour vous, et même probablement plus. Il ou elle a donc besoin de tout le soutien émotionnel possible. Vous aiderez l’enfant en l’acceptant tel qu’il est, en étant chaleureux, compréhensif et en le soutenant par votre attitude. Vous n’avez pas à le montrer ouvertement, l’enfant en sera conscient et se sentira plus en sécurité.

Merci pour votre aide.

Eelco

Cette lettre est extraite du livre "Des fois, je bégaie", de Eelco de Geus.

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