L'entourage des personnes qui bégaient s'interroge souvent sur l'attitude à adopter. Faut-il feindre l'indifférence, consoler, protéger, encourager ?
J'ai trouvé une réponse magnifique. Il s'agit d'une lettre de remerciement adressée par Makenzie, une jeune fille qui bégaie, à son professeur. Le comportement qu'elle décrit est un modèle d'accompagnement bienveillant. A partager et afficher dans toutes les écoles !
"Tout au long de cette année, mon professeur n'a cessé de gérer mon bégaiement avec énormément d'élégance, de patience et de gentillesse. Lorsque je lui parlais, il n'a jamais - jamais - détourné le regard, ne serait-ce qu'une seconde. Il souriait toujours et hochait la tête d'une façon qui donnait le sentiment qu'il n'y avait rien d'anormal dans la manière dont je parlais. Il me mettait à l'aise. Il n'a jamais pris mon bégaiement en pitié mais m'a plutôt gentiment poussé à me fixer de nouveaux défis. Il écoutait toujours avec attention, patience et intérêt, quel que soit le temps que je mettais pour poser ma question.
Surtout, il ne m'a jamais dispensée de faire ce que je craignais le plus; il m'a plutôt donné la confiance de le faire.
Je devais toujours faire les présentations et les exposés et je lui en suis infiniment reconnaissante. Si je n'avais pas été amenée à le faire, je sais que je ne l'aurais jamais fait. Je n'aurais jamais appris et progressé autant si je ne m'étais aventurée aussi loin de ma zone de confort. Avant mes exposés, il m'a toujours encouragée à prendre mon temps et à avoir confiance dans ce que j'avais à dire. Et quand je faisais face à la classe, je pouvais toujours compter sur le fait qu'il se tiendrait au fond de la salle avec un sourire sur le visage.
A mon professeur de Seconde, si jamais vous lisez ceci, merci. Merci d'avoir été si gentil et surtout merci de m'avoir donné la confiance de bégayer."
J'espère que cet exemple sera une source d'inspiration pour beaucoup d'enseignants et de parents.
5 commentaires:
Bel ajout
Message bouleversant c'était la même chose pour moiil ya de ça 46ans mon prof d'arabe un syrien qui m'a appris a respirer en faisant d'abord la lecture et en me donnant confiance en moi en faisant la lecture a mes camarades de classe et c'est comme ça que je suis devenue la première de la classe et ce la pendant mon cursus scolaire sachant qu'à l'époque il n'avait pas chez nous orthophonistes mais le prof en était un sans le savoir.Maintenant j53ans je parle trop et bien et je suis chirurgien-dentiste.bon courage a tous les parents face au bégaiement.kari.
Merci beaucoup pour ton témoignage, Kari. Tu vas donner beaucoup d'espoir aux enfants qui bégaient et à leurs parents ! Félicitations pour ce beau parcours !
Très belle réflexion. Je la partage complètement. Grâce à mes parents et à un professeur qui m’a poussé à ne pas avoir honte de bagayer, je suis arrivée, bon gré, malgré a m’en sortir.
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