Avant de débuter, je tiens à remercier Anne-Marie Simon qui, sachant que j’allais faire cet article, m’a envoyé un mémoire de D.U.* réalisé en 2007 par Françoise DHUISME sur le sujet. C’est de ce mémoire et d’un furetage Internet que sont issues la plupart des infos que je vais vous donner aujourd’hui. Je remercie également Françoise qui a accepté que je vous propose ce mémoire en téléchargement. Et je remercie aussi Michel Drucker, parce qu'il faut toujours remercier Michel Drucker.
Voici donc, offert par Goodbye Bégaiement : «le bredouillement pour les nuls».
Pour tout vous dire,mon intérêt pour ce sujet est né de la traduction que je suis en train de faire (avec Richard Parent) du livre «advice to those who stutter» (conseils pour ceux qui bégaient). Dans le chapitre 5, rédigé par Lois A. Nelson, je suis tombé en arrêt sur ce passage :
«Examinez la possibilité que vous ayez deux problèmes de fluence : le bégaiement et le bredouillement. Plus de la moitié des personnes qui bégaient ont les deux. Est-ce que c'est vraiment important ? Absolument. Votre programme thérapeutique doit être revu pour intégrer des stratégies traitant les deux aspects, s'ils existent. Sinon, le bégaiement s'améliore très peu.
Voici un indice. Dans le bégaiement, vous savez ce que vous voulez dire mais vous ne pouvez pas commencer le mot. Est-ce que le bégaiement survient lorsque vous parlez trop vite, lorsque vous avez des difficultés à trouver les mots ou des difficultés à organiser vos pensées ? Est-ce que plusieurs idées traversent votre esprit mais se perdent avant que celle que vous voulez exprimer soit fixée ? Pour un adolescent ou même un adulte, il n'est pas facile de déterminer si l'on bredouille en plus de bégayer. Le bredouillement peut être masqué par un bégaiement sévère et un comportement de lutte. Attendez-vous à ce que la combinaison des problèmes qui surviennent dans le bredouillement varient en forme et en intensité tout comme cela se produit pour le bégaiement.
Voici une stratégie pour surmonter le bredouillement : ralentissez votre débit pour vous donner plus de temps pour organiser vos pensées et trouver vos mots. Vous pourrez alors vous occuper aussi bien du message porté par la parole que de son mécanisme.»
Je suis tombé en arrêt, disais-je, parce qu’il m’a semblé me reconnaître dans cette description ainsi que certaines personnes qui me sont proches. J’ai donc voulu en savoir plus.
Avant qu’Anne-Marie Simon ne m’envoie le mémoire de Françoise DHUISME, j’avoue avoir peiné pour trouver des ressources françaises sur le sujet… A l’exception de l’Iceberg d’Olivier, notre maître à tous, qui a déjà consacré des posts sur le sujet.
Il semble en effet que le bredouillement soit mal connu chez nous, d’où des problèmes de diagnostic et de traitement. Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel, citée dans le mémoire, le reconnaît d’ailleurs : «il n’existe pas encore de définition univoque du bredouillement-bafouillement» et «ce trouble est peu souvent reconnu comme une entité morbide à part entière dans les pays francophones et est donc rarement traité en rééducation orthophonique, alors qu’il est tout à fait reconnu dans les pays anglophones et a sa place dans la nomenclature des troubles de la parole.» L’une des raisons est «le recouvrement partiel des deux tableaux cliniques, bégaiement et bredouillement, outre leur fréquente association fait qu’il est parfois difficile et nécessaire de les distinguer l’un de l’autre.» On confond donc un peu les deux. D’ailleurs, si vous allez dans un dictionnaire de synonymes, en face de «bredouillement», vous verrez «bégaiement»...
Alors comment définir le bredouillement et comment savoir si vous êtes concerné ?
Une première indication peut vous être donnée par le mot utilisé par les anglophones : «cluttering». En anglais, «clutter» signifie bazar, bordel ou encore encombrement. On ne peut pas être plus clair… Si vous souffrez de bredouillement, votre avez du mal à organiser vos idées et votre parole est confuse. Cette première approche est bien sûr incomplète et voici, parmi les multiples définitions que j’ai pu lire, celles que j’ai retenues, citées par Françoise DHUISME dans son mémoire :
Celle qu’en aurait donné Hippocrate : « dérangement de l’équilibre entre la pensée et la parole».
Au 19ième siècle Marc Colombat d’Isérel et le docteur Serre d’Alais décrivent les troubles du « débit et de l’articulation » et le fait de «parler en rond sans pouvoir en venir au fait».
Et celle de David A. Daly (qui a aussi contribué au livre "conseils pour ceux qui bégaient" - cf le post que je lui ai consacré) : «Le bredouillement est un trouble de la parole et du langage engendrant une parole rapide avec un rythme inadapté, une grande dispersion et désorganisation et souvent peu d’intelligibilité. Le débit rapide n’est pas toujours présent mais il y a presque toujours une maladresse dans l’expression.»
Et je termine par une spéciale dédicace pour les orthophonistes : la définition donnée par l’Association Américaine d’Orthophonie :
«Le bredouillement est un trouble de la fluence caractérisé par un débit de parole rapide et/ou irrégulier, des disfluences excessives, et souvent d’autres symptômes telles que des erreurs de langage ou phonologiques et des déficits d’attention.»
Comment savoir si vous êtes concerné (ou si votre enfant l’est) ?
Comme je l’ai dit, beaucoup de bredouilleurs bégaient aussi. Et souvent le bredouillement est couvert ou masqué par le bégaiement. D'ailleurs, chez certains individus le bredouillement apparaît seulement lorsque la personne commence à bégayer moins.
Autre difficulté, les «bredouilleurs» n’ont souvent pas conscience de leur problème et sont même surpris de l’incapacité de leurs interlocuteurs à les comprendre.
Pour identifier le bredouillement, il est donc conseillé d’écouter la parole non bégayée de la personne. Voici les indications données sur la brochure éditée par la Stuttering Foundation of America et rédigée par Kenneth O. St. Louis (autre contributeur de "conseils pour ceux qui bégaient"... Le monde du bégaiement/bredouillement est petit - cf ce post):
«Les preuves d’un trouble de la fluence (qui n’est pas du bégaiement) et de disfluences excessives seront présentes chez une personne qui présente toutes les caractéristiques suivantes :
- Ne «sonne pas fluent»; c'est-à-dire, ne semble pas clair sur ce qu’il ou elle veut dire ou comment le dire.
- A des niveaux excessifs de «disfluences normales», telles que des interjections ou des révisions.
- A peu ou pas de signes physiques de lutte lorsqu’il parle
- A peu ou pas de comportements associés
Un débit rapide et/ou irrégulier sera présent chez une personne qui a un ou l’ensemble des caractéristiques suivantes :
- parle «trop vite», en se basant sur une impression globale ou un comptage réel du nombre de syllabes / minute.
- Une impression de parole saccadée
- A des pauses trop brèves, trop longues ou mal placées.»
D'autres symptômes sont aussi décrits par Kenneth St Louis. La présence d'un de ceux-ci peut permettre de confirmer le diagnostic :
- Une parole désorganisée, confuse
- Une amélioration temporaire lorsqu’on lui demande de «ralentir» ou de «faire attention» à sa parole (ou lorsqu’on l’enregistre)
- Une prononciation mauvaise ou incompréhensible de certains sons ou une tendance à «manger» les mots.
- Une parole difficile à comprendre
- Des difficultés d’apprentissage non reliées à une intelligence limitée.
- Plusieurs personnes de la famille qui bégaient ou bredouillent
- Des problèmes sociaux engendrés par les symptômes du bredouillement
- Une écriture brouillonne
- Distraction, hyperactivité ou durée d’attention limitée.
- Des difficultés auditives
Pour David A. Daly, quatre symptômes sont obligatoires pour qu’on parle de bredouillement «cluttering»:
- Un nombre excessif de répétitions dans la parole
- Une pensée mal organisée (ils parlent avant d’avoir des idées claires comme s’ils sautaient une étape)
- Des capacités d’attention et de concentration faibles (ils ne font pas attention aux détails aussi cela les gêne pour tous les apprentissages ainsi que pour la compréhension du langage et l’expression). En particulier ils ont une faible attention et mémoire auditives.
- l'inconscience de leur propre problème: les «clutterers»sont souvent surpris de l’incapacité de leurs interlocuteurs à les comprendre. Ils n’acceptent pas de reproches quand la communication est interrompue à cause d’eux et pensent que leur interlocuteur ferait mieux de faire attention !
Ce dernier point est décrit par un joli nom, que je vous offre, et qui va vous permettre de briller dans les dîners en ville : l’anosognosie, qui signifie «méconnaissance par l’individu de sa maladie.»
Comment traiter le bredouillement ?
NB : Ce que je vais citer est également extrait de la brochure de la SFA.
Ordinairement, l’un des premiers objectifs de la thérapie est de réduire le débit de la parole. La bonne nouvelle, c'est que des techniques utilisées pour le bégaiement peuvent aussi s'appliquer au bredouillement. Ainsi, toute technique qui pointe l’attention sur des objectifs de fluence comme les démarrages en douceur, la prolongation de syllabes ou la correction de la respiration peut aussi aider la personne à gérer de nombreux symptômes du bredouillement. L’important est que le bredouilleur apprenne à faire attention ou à surveiller sa parole. Certains adultes qui bégaient sont plus capables de contrôler s’ils écoutent chaque jour un court enregistrement de leur parole bredouillée et, immédiatement après, un échantillon de leur parole claire et contrôlée. Certains bredouilleurs trouvent même utile d’écouter et de comparer ces échantillons «mauvais» et «bons» plusieurs fois par jour.
Il faut souvent apprendre au bredouilleur à faire des pauses. S’il ne sait pas où les faire, cela peut s’avérer utile d’écrire des phrases inintelligibles qu’il a prononcées (à partir d’un enregistrement) sans espace entre les mots et ensuite avec un espacement normal. Voir la différence peut souvent aider à trouver l’emplacement approprié des pauses.
Une technique qui s’est avérée efficace avec les jeunes bredouilleurs est l’utilisation de l’analogie du compteur de vitesse. Lorsque la parole rapide dépasse la limite fixée, des contraventions sont données pour excès de vitesse.
Une autre technique consiste à s’entraîner à utiliser des phrases courtes et des énoncés très structurés (ex : «Bonjour. Je m’appelle Laurent. J’habite 13 rue du bel air. Je travaille dans la boulangerie de la rue principale». ) et de progresser ensuite vers un langage plus normal (ex : «Bonjour. Je m’appelle Laurent. J’habite rue du bel air, à trois pâtés de maison de la boulangerie de la rue principale où je travaille».)
Bien sûr, ce ne sont que des indications et vous devez consulter un spécialiste de la parole (orthophoniste ou phoniatre) pour avoir un diagnostic. Celui-ci doit spécifier aussi si d’autres problèmes sont présents tels que du bégaiement, un autre trouble du langage ou des difficultés d’apprentissage.
Où trouver des informations ?
La bonne nouvelle, c’est que les choses sont en train de bouger sur le sujet. En 2007, la première conférence spécifiquement consacrée au bredouillement s’est tenue à Razlog, en Bulgarie et a réuni des participants du monde entier. C’est à cette occasion qu’il a été décidé de créer l’International Cluttering Association (ICA), dont vous trouverez le site ICI.
Sur sa Stuttering Home Page, Judith Kuster consacre une section entière au “cluttering”. C'est là que j'ai notamment trouvé l'illustration de cet article. Le lien ICI.
J'ai déjà cité le guide édité par la Stuttering Foundation of America. Il a été rédigé par Kenneth St. Louis, qui s'est vu décerner un prix par l'ICA pour ses contributions à la compréhension et à la connaissance du “cluttering”. Voici le lien vers le texte original.
Et cerise sur la gâteau, je vous mets en téléchargement le mémoire «Pour essayer de connaître le bredouillement» de Françoise DHUISME. Je la remercie pour son autorisation.
Un dernier point : les francophones qui travaillent sur le sujet ne sont pas satisfaits du terme “bredouillement”, qui a une connotation trop péjorative et réductrice. Alors si vous avez des idées, n'hésitez pas...
Et un petit coucou pour les courageux qui sont allés jusqu'au bout de ce long post !
Laurent
* D.U. "Bégaiement et autres troubles de la fluence", dirigé par Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel
Merci Laurent.
RépondreSupprimerJ'ai connu un collègue de travail qui bredouillait, et vraiment je voyais la différence avec le bégaiement, du moins entre lui et moi !
Je ne sais pas si c'est général, mais il n'était absolument pas gêné, et était beaucoup mieux intégré au groupe que moi avec mon bégaiement !
Daniel P.
Salut Daniel, deux explications peut-être à cette absence de gêne : la première c'est l'inconscience des personnes qui bredouillent de leur problème (la fameuse anosognosie), la deuxième c'est l'absence de comportement de lutte dans le bredouillement, différence à mon avis majeure avec le bégaiement.
RépondreSupprimerJ'avoue que je n'ai pas lu le post attentivement, j'ai décroché, pour d'autres cieux, à partir de "Olivier est notre maître à tous".
RépondreSupprimerLes personnes atteintes de bredouillement souvent ne s'en rendent pas compte. D'après ce que j'ai lu. Personnellement je n'en ai jamais rencontré (enfin je crois) et c'est difficile de se faire une idée.
P.S. : Il n'y a pas quelques fautes au nom du Dr MCMP ?
Merci pour la relecture, Olivier. J'ai fait la correction.
RépondreSupprimerJ'avais du lire un peu là-dessus...mais c'est vrai que le bredouillement m'était complètement sorti de la tête!
RépondreSupprimerMerci Laurent pour ton topo!
Et ça m'a tout de suite fait penser à un pote de lycée que j'ai vu il y a peu...et qui me demandait ce qu'il peut faire...
Je voyais bien que ça avait un rapport avec l'orthophonie...mais concrètement pas bien quoi!!!
Pas de blocages, forçages ou évitements (du moins j'ai rien vu depuis tout ce temps qu'on se connait), pas de patho vocale évidente...
Bien intégré, prend la parole facilement...
Par contre il déteste sa voix (souvent voix de tête, nasale)et en a assez que les gens lui demandent de répéter(d'autant plus les inconnus avec qui il a encore plus tendance à manger ses mots).
Un petit complément sur l'article. Véronique Aumont Boucand m'a confirmé que les choses bougeaient pas mal aussi en France depuis quelque temps. Véronique fait partie de l’ICA en tant que représentante française et organise des formations sur le bredouillement depuis deux ans. Elle donne aussi des cours dans le cadre du DU et en parle dans tous les congrès orthophoniques. Bref, de bonnes nouvelles pour petits et grands bredouilleurs qui vont trouver à qui parler !
RépondreSupprimerPar ailleurs, il est utile de préciser que le DU "Bégaiement et autres troubles de la fluence" est dirigé par Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel, citée d'ailleurs dans mon article.
Bonjour,
RépondreSupprimerje compte m'inscrire à ce DU pour la prochaine session, et je me permets de te corriger: ce n'est plus Mme Monfrais Pfauwadel qui le dirige mais Mme Aumont Boucand.
Article très intéressant.
RépondreSupprimerLes techniques que tu proposes sont excellentes : marquer une pause, se forcer à parler lentement.
Le problème est qu'en pensant à faire cela, on ne saura plus ce qu'on voulait dire au début, mais cela passera.
Les personnes atteintes des deux seront peut-être surprises de voir qu'en luttant contre leur bredouillement, ils ne bégayeront plus (ou beaucoup moins). :)
Patrick
Bonjour ! je suis intéressée par cette question car j'ai à présent un ado qui bredouille probablement (en tout cas les critères indiqués ici correspondent...)
RépondreSupprimerJe voudrais savoir pour des personnes qui ont eu l'expérience de travailler cela (en tant qu'ortho ou personne bègue) ce qui a fonctionné pour vous afin de réussi à ralentir le débit ! car comme c'est dit plus haut, les résultats sont temporaires et l'accélération reprend de plus belle plus tard. Si quelqu'un voit ce message, merci beaucoup !!
Bonjour Clémope,
RépondreSupprimerTu peux aussi mettre ton appel sur la page Facebook du blog suivie par 1 500 personnes, dont pas mal d'orthos.
https://fr-fr.facebook.com/GoodbyeBegaiement?v=wall
Laurent
ici François ! Le bredouilleur parle aux bredouilleurs ! je répète.....trêve de plaisanteries , je me présente je suis François ! 43 ans bredouilleur à plein temps de puis le même laps de temps !
RépondreSupprimerOui je suis réellement atteint de ce trouble , et jamais soigné !
Effectivement de mon point de vue , je ne réalise pas ô combien pénible est ma diction !
En fait dès que je veux m'exprimer ....j'ai tendance à penser aux prochaines phrases que je vais prononcer alors que j'ai à peine finit la première .
De plus je vivais dans un milieu familial ou la règle c'était de me reprendre avec : "parle moins vite donc" etc.....ce qui me faisait bouillir de rage !
En ce qui concerne l'école c'était a peu près la me chose
Ce qui est curieux , autant ma diction est pénible, autant mon langage écrit ne l'est pas !, à l’école en dissertation , commentaire de texte....j'avais souvent des 18/20.
Et évidement mon bredouillement disparaît en Anglais ! Pourquoi ?, eh bien parce que je dois poser les mots , réfléchir a leurs intonations et bien les prononcer et attendre la phrase en Anglais de mon interlocuteur , la décrypter et réfléchir à la réponse.
Ai-je eu une scolarité normale ?, Oui grosso-modo ! j'ai atteint bac+2.
C'est après que ça c'est gâté ....impossible d'être embauché comme commercial...lors de nombreux entretiens d'embauche, je mettais mal à l'aise mon interlocuteur....si bien que je me suis cantonné a des métiers ou la parole n'est pas nécessaire.....avec bien-sur le moins d'interlocuteurs possible !
Donc j'ai connu des années de galère , avec à la clé un manque d'estime personnel
J'ai un enfant de 7 ans. Il a un problème de berdouillement et il est hyperactif. Comment je peux l'aider. Je peux le faire des séances d'hypnose
RépondreSupprimerMerci d'avance
Bonjour Kaouther, je ne sais pas si l'hypnose peut aider. Le plus sage est de consulter un médecin pour voir s'il y a d'autres troubles et faire un diagnostic complet, avec l'aide d'un spécialiste. En attendant, vous pouvez essayer les conseils présents dans l'article pour aider votre enfant.
RépondreSupprimerJe suis une jeune fille de 22ans. Je fais des etudes en Didactique des longues et mon bredouillement me gache la vie.au niveau des écrits, tout va bien dans les meilleurs des mondes. . mais à l'oral, je ne reçois que des remarques blessantes. Je parle très très vite des fois j'avale des syllabes.. je pense que je bredouille.
RépondreSupprimerMerci pour cet article.
Bonjour, Je viens de lire ton article et je suis très heureuse de pouvoir ENFIN! mettre un nom à mon problème. J'ai 25 ans et je me suis rendue compte que mon problème s'aggravait. Je perd mes mots, j'oublie comment certains mots s'écris donc je fais beaucoup de fautes d'orthographes. Je me limite dans mon vocabulaire pour réduire mes fautes ou je cherche un synonyme , c'est vraiment gênant. Ce qui me blesse le plus , c'est lorsque je parle à quelqu'un et que je vois dans son regard de l'incompréhension ou qu'on me dit "tu parles vraiment vite" Ça me décourage. Et contrairement aux autres je suis consciente de mon problème depuis très longtemps, je vais consulter un spécialiste. Merci !!!
RépondreSupprimerBonjour Lourdia,
RépondreSupprimerMerci pour ton message. Je suis heureux que l'article t'ait aidé. C'est en effet une bonne idée de consulter un spécialiste. N'hésite pas à nous tenir au courant !
Laurent
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ton article. J'ai exactement ce problème. Comme le précédent commentaire, je peux enfin mettre un nom dessus. J'suis également très conscient de mon problème. Pour ma part, je parle vite, je mange les mots, fais beaucoup de fautes de grammaire quand je parle et j'oublie assez vite ce qu'on le me dit. J'ai l'impression que toute ma communication est désorganisée. Tout ce mélange avec mes pensées et je n'ai plus aucune structure. Cela ne m'a pas empêché d'avoir une vie normale et de faire de bonnes études. J'étais d'ailleurs très doués pour les présentations orales. Je peux vivre avec ce problème mais pour accèder des fonctions élévés dans une entreprise, cela ne vas pas jouer. J'ai essayé pas mal de petites choses (hypnose, relaxation, excercices de diction...) mais pas encore de vraie thérapie suivie sur le long terme. Chaque fois que je faisais des progrès, quelques semaines après "le probléme" revenait. En fait, j'ai toujours été trop focalisé sur la parole. Je pense vraiment qu'il faut s'attaquer à notre comportement dans sa globalité. Je suis quelqu'un d'hésitant, souvent trop gentil et qui veut toujours essayer d'arranger tous le monde. Comment peut-on avoir une diction et un raisonnement clair si dans notre tête nous ne savons pas ce que nous voulons et avons du mal à trancher?
Enfin bref, je vais continuer à avancer en cherchant un spécialiste et vous ferais un retour lorsque j'aurais eu des progrès significatif.
Bon courage à tous et merci encore
Merci pour ce message positif. J'ai hâte de connaître la suite de ton aventure !
RépondreSupprimerBonjour tout le monde
RépondreSupprimerJ’ai exactement les mêmes problèmes, je n’arrive pas a m’exprimer correctement, je repete les mots je n’arrive jamais a ma fin car je trouve pas les mots qu’il faut.
Je suis arrivé en france a mes 10 ans, maintenant j’en ai 25 et donc j’ai fais mes etudes ici et je suis sorti avec un bac +2, et je suis vraiment fière. Mais apres tout je n’arrive pas a trouver de travail la ou je voudrais etre par ex en tant que commerciale ou travailler a la banque. Mes entretiens téléphoniques ou physiques ne se passent jamais comme j’aurais envie. Je me dis « parle doucement et essaie de dire le necessaire et pas repeter 40 fois la même chose » mais non ce n’est pas possible...
Je ne sais pas quoi faire, je parle 2 langues et pour les 2 c’est pareil, j’ai toujours des difficultés.
Et je vois que je suis pas la seule et cela me rassure quand meme un petit peu